Les Belges contractent davantage de crédits à la consommation

Les Belges contractent davantage de crédits à la consommation

Cette année, les Belges semblent plus nombreux à se tourner vers les crédits à la consommation qu’en 2015. C’est en tout cas ce qu’il ressort du dernier bulletin publié par la Banque Nationale de Belgique. Analysons cette tendance et tentons d’en comprendre les raisons.                 

Les Belges contractent davantage de crédits à la consommation        

Constats

490.221, c’est le nombre de contrats à la consommation conclu entre le 1er janvier et le 31 mai 2016. À titre de comparaison, la même période en 2015 n’en comptait que 430.405. En l’espace d’un an, le nombre de crédits à la consommation a donc augmenté de près de 14% !

Afin de déterminer les causes de cette nette augmentation, il est utile de ventiler ce montant total à travers les différentes sous-branches du crédit à la consommation :

  • Prêt à tempérament : 241.639 en 2015 contre 295.308 en 2016, soit +22,2%
  • Vente à tempérament : 30.622 en 2015 contre 32.701 en 2016, soit +6,8%
  • Ouverture de crédit : 158.144 en 2015 contre 162.212 en 2016, soit 2,6%

Il est dès lors plus qu’aisé de constater que le type de crédit ayant fait face au plus fort boom est le prêt à tempérament.

Comment expliquer cette tendance ?

Elle peut, en partie, s’expliquer par une confiance nouvelle dans le chef du consommateur. En outre, les taux particulièrement bas pratiqués au Salon de l’Auto ont sans doute dû peser dans la balance. En effet, face à du 0,99%, nombreux sont les ménages à s’être laissés tenter par l’achat d’une voiture à crédit.

Des difficultés de paiement qui inquiètent

A côté de cette augmentation du nombre de crédits à la consommation, d’autres chiffres sont assez préoccupants… En effet, ce début d’année 2016 compte davantage de contrats défaillants qu’à la même époque l’année précédente. Ils s’élèvent en réalité à 61.360 contre 59.208 l’année dernière pour la même période, soit une augmentation de 3,6%… Si la responsabilité des consommateurs est à mettre en cause, les banques sont également à pointer du doigt puisqu’il est de leur devoir d’estimer si un ménage peut faire face ou non à ces frais supplémentaires.

En opposition à l’augmentation des crédits à la consommation, il est intéressant de noter que les crédits hypothécaires sont, quant à eux, en chute libre puisqu’ils affichent un pourcentage négatif de 37,5%.