Détecteur radioactivité : Définition, enjeux et types d’instruments utilisés

Détecteur radioactivité : Définition, enjeux et types d’instruments utilisés

Un niveau élevé de radiation peut causer des dégâts plus ou moins graves sur la santé humaine et sur l’environnement. D’autant plus que le rayonnement est à la fois invisible et inodore. Toute personne qui serait amenée à travailler avec des matériaux radioactifs doit ainsi se doter d’un équipement spécifique pour garantir sa sécurité et celle de son entourage. Mais comment savoir si elle s’expose ou non à de tels risques ? C’est là qu’intervient le détecteur radioactivité.

Quelques unités que vous devez connaitre

Avant tout, il s’avère essentiel de vous présenter quelques unités utilisées qui serviront dans les paragraphes qui suivent.
• La radioactivité d’un corps est exprimée en Becquerel (Bq). Dans le corps humain, on compte naturellement 120 Bq/kg.
• La quantité de rayonnement absorbé par un corps qui se trouve dans une zone exposée à la radioactivité est exprimée en Gray (Gy).
• Enfin, le Sievert (Sv) est l’unité de mesure des effets biologiques des rayonnements ionisants sur une quelconque matière vivante.

Pour information, sachez qu’en France la réglementation précise que le seuil de dose efficace maximale qu’on peut admettre pour une personne est de 1 mSv/an, en supplément du niveau de radioactivité naturelle qui est en moyenne de 2,4 mSv/an.

Qu’est-ce qu’un détecteur radioactivité ?

Par définition, c’est un instrument qu’un site nucléaire, un laboratoire et bien d’autres types de local exposé à des produits radioactifs ou à des rayons ionisants doivent être équipés.

L’objectif de cet outil est de détecter et d’évaluer la radioactivité d’un corps, d’un local ou d’un environnement donné pour savoir s’il est conforme à la législation en vigueur.

Il peut entre autres servir à vérifier que tous ceux qui entrent ou sortent d’un local qualifié comme à risque ne sont pas contaminés, de même que leurs effets personnels (chaussures, vêtements, etc.). Parmi les zones à risque, on cite par exemple les centres de tri, les locaux destinés à la destruction ou l’incinération de matériaux, les usines de recyclage de déchets, etc.

Rappelons que la radioactivité est présente naturellement dans l’environnement est de 10 Bq/m3 d’air. Néanmoins, ce taux peut augmenter sensiblement à cause de certaines activités humaines telles que l’usage des appareils médicaux (radiographie, imagerie nucléaire, etc.) ou encore l’utilisation d’un des centrales nucléaires pour la production d’électricité.

Face à ces enjeux, il est donc primordial de se doter d’un détecteur radioactivité pour mesurer le niveau de radiation et évaluer leurs impacts sur les humains et l’environnement.

Quel matériel choisir ?

Il existe toute une gamme d’instruments spécialisés que vous pouvez utiliser pour détecter la radioactivité d’un site ou d’un corps. Mais en général, ils ont recours à un même principe de fonctionnement. Plus précisément, ils détectent le nombre d’ionisations, c’est-à-dire les arrachements spontanés des électrons aux atomes, et les transmissions d’énergie aux atomes. Ces phénomènes se manifestent lorsque les rayonnements radioactifs traversent l’équipement de mesure.

On peut toutefois classer ces instruments en 4 catégories :
• Les détecteurs de rayonnements alpha (détecteurs à courant gazeux),
• Les détecteurs de rayonnements bêta et gamma (compteur Geiger-Müller),
• Les dosimètres photographiques ou thermo-luminescents qui mesurent l’exposition externe d’un individu aux rayonnements,
• Les détecteurs de neutrons.

Dans l’industrie nucléaire, le compteur Geiger-Müller, est le plus prisé pour garantir le respect de la réglementation en termes d’exposition à la radioactivité.