Lorsque, talent et persévérance aidant, une personne qui a une certaine formation musicale désire faire connaître ses talents en matière de composition musicale, les questions arrivent naturellement. Parmi lesquelles « A qui m’adresser ? » et « Qu’est-ce que cela va me coûter ? ». Et, dans certains cas : « Est-ce possible ? ».
C’est qu’en effet il est assez aisé, à l’ère d’internet, d’entrer en contact de manière professionnelle avec un éditeur de musique dont les publications ont émerveillé, ébloui, donné le goût de l’art musical même. Cependant pour des raisons qui sont surtout en lien avec le réseautage et les moyens financiers, l’éditeur haut de gamme ne sera en réalité pas toujours aussi facilement accessible qu’on l’aurait espéré, qu’il s’agisse de musique classique ou de variété.
Cette situation est loin d’être de manière systématique en relation avec le talent d’un compositeur donné : les maisons d’édition s’inscrivent dans des traditions, suivent des lignes commerciales établies de longue date, ont des exigences spécifiques. En conséquence, il ne faut pas se décourager.
Que faire, en cas de refus de publication par une maison établie ? Trois questions majeures se posent : la qualité de la présentation des partitions que le compositeur veut présenter à son public, la protection de ses droits d’auteur, la diffusion.
La qualité des partitions
Au niveau de la qualité de présentation des partitions, nous ne pouvons bien sûr qu’encourager les compositeurs à utiliser les logiciels d’Arpège Musique et plus précisément, à ce niveau, « Pizzicato Professionnel ». C’est, dans la gamme de cette entreprise belge (dont il a déjà été question précédemment dans Businews), celui qui offre les meilleurs atouts tant au niveau de la création à imprimer que du partage sonore final, qui peut dépendre de la technologie aussi bien que de l’inspiration. (Voyez notamment http://www.arpegemusique.com/pizzicato-professionnel.htm et d’une manière générale le site http://www.arpegemusique.com).
Le logiciel peut être utile si l’on s’ « auto-publie » de manière totale et même si l’on est publié auprès d’un éditeur régional ou local. Question de performance, question de soin… Les artistes émergents en sont particulièrement conscients, soucieux de voir reconnaître l’apport de leur musique à un ensemble plus ou moins grand d’auditeurs et de partager à faible coût.
L’auditeur, en effet, est central, dans le processus d’édition de musique. C’est lui qu’il s’agit d’atteindre, d’émouvoir, de convaincre. Et il est exigeant, de plus en plus exigeant, puisque qu’il peut à sa guise comparer toutes les musiques de tous temps et même de tous lieux. Ceci étant dit, se connaître en tant que compositeur permet évidemment de connaître à l’avance le type d’auditeur dont il faut se faire connaître et au vu du nombre de moyens mis à disposition pour le faire, quelque part, c’est rassurant !
La protection des droits d’auteur
En ce qui concerne les droits d’auteur, il y a plusieurs manières de procéder et elles sont complémentaires. La première est évidemment de faire enregistrer chaque œuvre de manière séparée dans un organisme chargé de protéger ces droits (la Sacem en France, la Socan au Canada, la Suisa en Suisse, la Sabam en Belgique, etc.).
Les plus méticuleux iront jusqu’à signer un contrat avec une société privée qui n’édite pas, mais contrôle de manière active où la musique est diffusée, car une protection de type courant peut ne pas suffire. Par souci de neutralité et d’objectivité, nous préférons ne pas trop entrer dans les détails, les relations entre artistes et sociétés chargées de protéger leurs droits n’étant pas toujours idéales.
Une chose est sûre : si le revenu est fondamental pour continuer à écrire sa musique, il faut chercher à se protéger efficacement, cela commence par une recherche active d’informations légales et pratiques.
La diffusion
Nous parlerons plus volontiers de la diffusion. Autre aspect du « parcours du combattant » s’il s’agit de rentabiliser sans le support d’un éditeur de musique (éditeur qui, dans certains cas, assure aussi bien l’aspect création de disque que réalisation d’un livre complet de partitions).
Il faut « tenter sa chance » ou plus honnêtement travailler sans relâche si l’on veut conquérir un statut, un revenu et une réputation d’artiste professionnel. En outre, à côté de la maison d’édition, il faut contacter la presse et les responsables de lieux ainsi que les organisateurs d’événements appropriés pour la diffusion de la musique (au niveau du genre musical choisi et de la taille de l’audience espérée).
S’il s’agit « simplement » (c’est juste une façon de parler !) d’amour de la musique, et que le revenu n’est pas la motivation primordiale, le nombre de possibilités s’accroît considérablement. A côté d’une audience réelle assez modeste (réunions à l’échelle d’une famille, d’une école, d’un ensemble local), la mise en valeur par soi-même peut occuper un temps considérable et elle a de nombreux bienfaits : entretien et création de relations enrichissantes, valorisation personnelle et épanouissement, éducation musicale des communautés avec lesquelles les pièces de musique sont partagées, etc.
Citons-les brièvement :
- Les sites de partage de vidéos pour les enregistrements de performances musicales publiques (Youtube, Dailymotion, Wat.tv) et de partitions. Nous éviterons de citer ces derniers car ils supposent de laisser les œuvres libres de droit, ce qui peut ne pas convenir à tout le monde (nommons tout de même Petrucci Music Library) ;
- Les hébergeurs de blogs (WordPress, Blogger, Tumblr, Quora, etc.), sur lesquels il est possible de publier des extraits de musique et de partitions à vendre, de laisser ses coordonnées, de parler de son travail, etc.) ;
- Les réseaux sociaux (LinkedIn, Twitter, Facebook, pour l’essentiel), en évitant les pièges de la publicité payante à moins d’avoir des budgets conséquents.
- Le site internet personnel, qui demande des moyens s’il a pour but d’assurer une rémunération complète, mais qui peut être créé gratuitement s’il s’agit d’assurer un complément de revenu (weebly semble à première vue sérieux).
Les auditeurs n’ont plus alors qu’à télécharger (gratuitement ou non) et à profiter d’une nouvelle et bonne musique !