Les rites funĂ©raires, appelĂ©s aussi funĂ©railles, sont un ensemble de gestes et de paroles effectuĂ©s lors d’une cĂ©rĂ©monie afin d’accompagner la mort d’une personne et lui rendre hommage. Ces rites varient selon les religions. Voyons ensemble quelles sont les principales diffĂ©rences entre les quatre cultes les plus importants en Belgique.
Religion catholique
Avant l’inhumation, une messe est cĂ©lĂ©brĂ©e. Le prĂŞtre et les proches du dĂ©funt lui rendent hommage par des prières, des lectures et des chants.
Au cimetière, les proches peuvent d’abord se recueillir autour du dĂ©funt dans un funĂ©rarium Ă Huy. Vient ensuite l’inhumation qui s’accompagne d’une courte cĂ©rĂ©monie durant laquelle le prĂŞte bĂ©nit le dĂ©funt. Quant au monument funĂ©raire, aucune contrainte n’est imposĂ©e.
Traditionnellement, les catholiques choisissent l’inhumation mais ils sont de plus en plus nombreux Ă opter pour la crĂ©mation depuis que l’Église l’a autorisĂ©e. Une seule condition leur est imposĂ©e : la crĂ©mation doit avoir lieu après la cĂ©rĂ©monie religieuse.
Religion protestante
Avant l’inhumation, une cĂ©rĂ©monie de remise Ă Dieu est organisĂ© au temple par le pasteur. Ă€ l’instar du rite catholique, la cĂ©rĂ©monie est composĂ©e de prières, de lectures et de chants.
Au cimetière, le pasteur rend hommage au dĂ©funt. MĂŞme s’il est permis de fleurir les tombes, les familles prĂ©fèrent gĂ©nĂ©ralement que l’on fasse des dons Ă des Ĺ“uvres de charitĂ©.
La crĂ©mation, par contre, est beaucoup plus pratiquĂ©e que chez les Catholiques et comme pour l’inhumation, un pasteur est prĂ©sent.
Religion musulmane
Après le dĂ©cès, une toilette de purification est rĂ©alisĂ©e par quatre personnes du mĂŞme sexe que le dĂ©funt. Cette toilette funĂ©raire suit un rituel très prĂ©cis et a pour but de purifier la personne dĂ©cĂ©dĂ©e. Il est strictement interdit d’apporter des soins de conservation au corps et de le photographier.
Une veillĂ©e funèbre a alors lieu. L’imam rĂ©cite des sourates du Coran en prĂ©sence des proches du dĂ©funt.
L’enterrement doit se dĂ©rouler maximum 48 heures après le dĂ©cès. EmmenĂ© au cimetière dans un cercueil en bois, le corps est inhumĂ© Ă mĂŞme la terre avec la poitrine tournĂ©e vers la Mecque.
Selon la coutume, seuls les hommes ont le droit d’assister Ă la cĂ©rĂ©monie. Les femmes doivent attendre le lendemain avant de se rendre au cimetière. Le monument funĂ©raire doit ĂŞtre sobre, non fleuri et comporter une inscription d’un versert du Coran.
La crĂ©mation, par contre, est strictement interdite dans la religion musulmane ainsi que le don d’organes.
Religion juive
Une fois le décès constaté, des personnes du même sexe que le défunt procèdent à la toilette de purification du corps. Cette cérémonie suit des règles très précises tandis que des psaumes sont récités. Les soins de conservation sont interdits sauf en cas de rapatriement du corps en Israël.
Après la toilette, les proches du dĂ©funts organisent une veillĂ©e funèbre. Durant la cĂ©rĂ©monie, des prières sont lues et une bougie reste continuellement allumĂ©e symbolisant l’immortalitĂ© de l’âme. Le corps du dĂ©funt ne peut Ă©galement pas restĂ© seul.
L’inhumation a lieu gĂ©nĂ©ralement dans les 24 heures suivant le dĂ©cès. C’est au cimetière que le rabbin tient la cĂ©rĂ©monie religieuse, il rĂ©cite le Kaddish et la prière des morts. Ensuite, les proches jettent chacun trois pelletĂ©es de terre sur le cercueil. Quant au monument funĂ©raire, il est caractĂ©risĂ© par une inscription hĂ©braĂŻque.
Après l’inhumation, un deuil est organisĂ©. Il comporte trois Ă©tapes : celles des 7 jours, des 30 jours et de l’annĂ©e.
Pour finir, Ă l’instar de la religion musulmane, le judaĂŻsme interdit formellement la crĂ©mation et le don d’organes.