Guide pratique : un enterrement zéro déchet

Guide pratique : un enterrement zéro déchet

Dans un monde où les techniques zéro déchet se développent de plus en plus, la question du bien-être de la planète s’étend à tous les domaines. Tous les domaines y compris celui des pompes funèbres et enterrements. Bien que l’inhumation et la crémation – deux techniques extrêmement polluantes – semblent le cheminement « normal » de notre fin de vie, de nouvelles pratiques arrivent et bouleversent les codes jusque là ancrés dans nos esprits. Des pratiques nouvelles qui se veulent plus respectueuses de l’environnement, sans négliger pour autant le respect du défunt. Découvrons ensemble deux de ces pratiques.

L’humusation : vers une inhumation 100% green

Cette technique d’inhumation consiste à placer le défunt à même le sol et le recouvrir d’un mélange de compost. En douze mois seulement, le corps est décomposé pour former un « humus » fertile.

Se faire enterrer par humusation demande quelques conditions qui, tout compte fait, sont de réels avantages. Un enterrement par humusation coûte en effet jusqu’à 5 fois moins cher qu’un enterrement classique ! Et pour cause, le corps est placé dans un linceul ou dans des vêtements en fibres naturelles. Dans certains cas, un cercueil est demandé. Celui-ci doit néanmoins être composé uniquement soit de bois, soit de carton non traité et sans poignées et autres ornements en acier.

Aucun soin de thanatopraxie n’est nécessaire (aucune trace chimique sur le défunt). Le corps est placé dans une zone sans pesticides et, après les douze mois de décomposition, un arbre est placé à l’endroit dans l’enterrement. De quoi revégétaliser l’espace.

Une manière 100% naturelle, utile et excellente pour l’environnement de terminer sa vie. En Belgique, l’humusation est déjà autorisée dans certaines communes de la Région de Bruxelles Capitale.

L’aquamation : la crémation… par l’eau

L’aquamation est un concept né au Canada. Comme sa première particule le fait comprendre (Aqua), le corps disparaît au seul contact de l’eau. La dépouille ne comporte, tout comme l’humusation, aucun soin de conservation chimique et n’est placée dans aucun cercueil.

Le défunt est déposé dans l’appareil d’aquamation, une eau chaude (d’une chaleur allant jusqu’à 96°C) est lancée. Cette chaleur alliée à l’alcanalité booste l’hydrolyse des tissus de la peau qui se décompose alors en quelques heures seulement. Les ossements restants sont ensuite réduits en poudre, au même titre que la crémation. Bien que cette technique utilise également la chaleur, l’aquamation a l’immense avantage de n’émettre pas moins de 1kg de CO2 dans l’atmosphère contre 70kg pour la crémation ! Une technique 100% écologique. Aucun gaz naturel n’est utilisé (30m³ pour la crémation).

Cette technique est depuis quelques temps étudiée pour faire son apparition dans les années qui viennent en Belgique.